dimanche 4 août 2013

La traversée II

Le capitaine possède dans sa cabine une petite bibliothèque qui fleure bon l'aventure et la légèreté. Parmi quelques auteurs à succès, on trouve les aventures du chevalier Bounoure, écrites voici dix-sept siècles par l'antique mais néanmoins populaire Olivier Saint-Clarc de Cigüe, un pavène des Marches Infidèles, grand admirateur des diverses espèces de guerriers héroïques du temps qu'il y en avait encore.
C'est épouvantablement mauvais, mais ce chevalier me fascine. J'aime son aisance, son succès et son assurance, toutes choses que je n'ai pas. Ou bien, il est idéalement irréel. J'aime rêver parfois, souvent même. Bref, je joins ici un extrait plutôt plaisant issu du volume IV.

Galopant sur son fier destrier, coursé par trois Norves qui hurlent tels des déments, le brave Bounoure fait volte face, met pied à terre et attend ses ennemis. Ils voudront le combattre à cheval. Refusant cette rixe déloyale, Bounoure que Dieu veille dégaine et, d'un arc mortel, éventre les trois montures. Les perfides Norves dégainent à leur tour, forcés, et se jettent tels des possédés sur Bounoure au bras puissant.
Il rend coup pour coup, et à chaque moulinet huit hommes volent en éclats. Ceux qui restent prennent la fuite, et Bounoure qui voit ces chevaliers sans honneur jette sa sagaie, abattant d'un coup tous ses couards ennemis. Puis il reprend sa route, car la Princesse attend.

Ce Bounoure est un exemple à suivre.

Inutilement vôtre,
Xavier Plorc

1 commentaire:

  1. Bel exemple de virilité brute et machiste effectivement. Je m'en vais de ce pas écrabouiller la tête de quelques Norves du quartier.

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Des précisions à demander? Une idée tordue à descendre?
On n'hésite pas. Xavier est faible mais je le seconde.